Histoire Géologique De La Bourgogne

La région Bourgogne est située au centre-est de la France, elle rassemble quatre départements : l'Yonne, la Côte-d'Or, la Nièvre et la Saône-et-Loire. Dans le cadre de la réforme territoriale, la région de Bourgogne a fusionné avec la Franche-Comté le 1er janvier 2016 pour former la région Bourgogne-Franche-Comté.

Région Bourgogne situation - Michel CRIVELLARO
 

Limitée à l'est par la région Franche-Comté et vallée de la Saône, au nord par la région Champagne-Ardenne, au nord-ouest par la région Île-de-France, au sud-est par la région Rhône-Alpes, au sud-ouest par la région Auvergne et à l'ouest par le Centre-Val de Loire, la région Bourgogne, regroupe des régions géographiques et géologiques très différentes.

 

DIVISIONS GÉOGRAPHIQUES ET GÉOLOGIQUES DE LA BOURGOGNE 

  • A l’est la plaine de la Bresse ou Bassin de la Saône.
    La plaine de la Bresse longe la région Bourgogne du nord au sud. C'est un fossé d’effondrement, d’âge Oligocène (- 34 Ma), mis en place par distension lors  de la formation des Alpes. La Saône y a creusé son lit. Il s'est rempli d'alluvions et de colluvions à la fin du Cénozoïque et au Quaternaire. C'est un pays de plaines couvertes de prairies et de cultures maraichères et céréalières.
  •  Au  nord et au nord-ouest du Morvan
    Les terrains sédimentaires d’âge jurassique supérieur forment des plateaux inclinés légèrement au départ  du Morvan et du Seuil de Bourgogne vers le nord-ouest et le centre du bassin de Paris.  Les matériaux constitutifs sont des marnes tendres du Kimméridgien et des calcaires durs du Portlandien, étages du Jurassique supérieur que l'érosion a disséqué et façonné en un relief de côtes ou cuestas avec un calcaire dur, résistant du Portlandien au sommet  et des marnes tendres sur les pentes douces. Cette partie de la Bourgogne englobe la Côte des Bars, cuesta du bassin de Paris, la Côte du Tonnerois, la Côte d'Auxerre. Ces reliefs portent respectivement les vignobles de Chablis, de  Tonnerre et d' Auxerre. Excentré au nord-ouest , on trouve le vignoble de Vézelay.
  • Le Seuil de Bourgogne.
    Entre le Morvan et les Vosges, une voûte en pente douce vers le bassin de Paris et abrupte vers la plaine de la Saône, recouverte de calcaires du Jurassique moyen,  porte sur sa longueur les plateaux de l’Auxois, du Châtillonnais  et de Langres. Elle forme le Seuil de Bourgogne qui sépare le Bassin parisien du Bassin de la Saône. La Côte du Châtillonnais portent les vignobles du Châtillonnais.
  • Le Massif  du Morvan – La montagne-  L'arrière Côte et la côte.
    Le massif montagneux du Morvan, socle ancien de la Bourgogne orientale, avec sa couverture de roches granitiques et métamorphiques d'origine hercynienne, débarrassé par l’érosion des calcaires jurassiques déposés par les mers au Mésozoïque, est parcouru par un réseau de failles d’origines hercyniennes de directions variables qui s'étendent jusqu'à la plaine de la Saône.
    Réactivées au Cénozoïque avec la formation des Alpes,  les failles ont découpé, les terrains hercyniens du massif montagneux du Morvan et des plateaux calcaires du Mésozoïque qui reposent sur son côté oriental en blocs, en gradins de tailles  différentes. Ces blocs descendent plus ou moins rapidement en marches d'escaliers, vers le bassin d’effondrement de la Saône. 
    Les blocs des plateaux calcaires, de largeurs différentes, se sont positionnés indépendamment, soit en s’abaissant, soit en glissant, soit en se surélevant les uns par rapport aux autres. Déposés en gradins entre le Haut-Morvan granitique (altitude 902 m) et le Bassin de la Saône, ils forment successivement par escaliers, les reliefs de la montagne (altitude 600  à 1000 m), de l’arrière Côte (altitude 400 à 500 m) et de la Côte (altitude 250 à 400 m).
    Les gradins de la Côte portent les vignobles des grands crus de Côte de Nuits et de la Côte de Beaune, ceux de l'arrière côte :les vignobles des Hautes Côtes. Les terrains sont constitués de matériaux datant du Jurassique moyen et supérieur. Trop haute , la montagne ne porte pas de vignobles.
  • La Côte Chalonnaise
    Au sud de Chagny, la côte Chalonnaise est constitué de terrains jurassiques s'appuyant sur le horst du Mont-Saint-Vincent. Inclinés vers la plaine de la Saône dans la partie nord et vers l'ouest dans la partie sud, ces terrains portent les vignobles d'appellation:  Bourgogne Côte chalonnaise, de Bouzeron, Givry, Mercurey, Montagny et Rully
  • Le Mâconnais.
    Au sud–est, sur les rebords du massif du Morvan, presque au contact du socle cristallin, entre Mâcon et Tournus, la région du Mâconnais est formée  de terrains d'âge triasique et jurassique, découpés en blocs parallèles, inclinés vers la Saône qui constituent les  monts du Mâconnais.
    Au bas des versants des monts du Mâconnais, de la roche de Solutré, de la roche de Vergisson, sont implantés les vignobles d'appellation: Mâcon, Pouilly-Fuissé, Pouilly-Vinzelles, Pouilly-Loché, Viré-Clessé et Saint-Véran.
 

HISTOIRE GÉOLOGIQUE DE LA BOURGOGNE

Carte-Bourgone-geologique-Michel-CRIVELLARO

Carte géologique et géographique de la région Bourgogne

ÈRE PALÉOZOÏQUE ( - 540 Ma à - 245 Ma)

Les matériaux les plus anciens, répertoriés à ce jour datent du début du Cambrien (- 540 Ma), et de la fin du Pré-Cambrien, ce sont les gneiss et les migmatites du horst de Mont-Saint-Vincent et  du massif du Morvan.

Formation du socle hercynien, soubassement de la Bourgogne
Le soubassement de la Bourgogne  s'est mis en place en plusieurs étapes au cours de l'ère paléozoïque (- 540 Ma à - 245 Ma). Il est constitué de roches cristallines:  plutoniques (granites), volcaniques (rhyolites, dacites,basaltes),  métamorphiques (gneiss, micaschistes, schistes) et de formations sédimentaires: détritiques (argiles, grès), marines (calcaires) et volcano-sédimentaires (tufs).
De la fin du Dévonien (- 385 Ma à - 360 Ma) et à la fin du Carbonifère (-360 à – 295 Ma), le mouvement des continents provoque la surrection d'une grande chaîne de montagnes, la chaîne hercynienne qui s'étendait de l'Europe centrale à l'Amérique du Nord. L'orogenèse hercynienne  va soulever, déformer  et parfois métamorphiser  les formations cristallines et sédimentaires anciennes,  en place depuis le début du Cambrien (- 540 Ma) et construire les bases du soubassement de la région Bourgogne que l'on appellera une fois formé socle ancien  ou socle hercynien. Un grand massif montagneux semblable aux paysage de l’Himalaya couvre alors la région Bourgogne. Il va être progressivement raboté par l'érosion pendant la période suivante qu'est le Permien (- 295 Ma à - 245 Ma).

Voir rubrique:Naissance de la France - Histoire géologique de la France - Paragraphe: Naissance de la France hercynienne

 

La pénéplaine post-hercynienne en France et en Bourgogne

- Au Permien, la région Bourgogne connait comme l'ensemble des reliefs hercyniens mis en place sur la France, la fin de l'orogenèse hercynienne et une période de distension accompagnées de manifestations volcaniques dues à la disparition et à l’affaiblissement des poussées tectoniques. Les massifs montagneux surélevés s'enfoncent sous leur propre poids. Soumis à un climat de type tropical, chaud et humide, ils s'érodent fortement. La France se situe à cette époque au niveau de l'équateur. Une grande quantité de sédiments détritiques (sables, argiles, ...) issus de l'érosion charriés par les cours d'eaux s'étalent dans les plaines en formation et comblent les dénivellations et les bassins d'effondrements. Les sables donneront après transformation en roches, des grès appelés grès permiens. Au Permien supérieur (- 258 Ma) et au début du Trias (-245 Ma),  l' érosion intense finira de raboter l'ensemble des massifs montagneux de la chaine hercynienne qui couvre l'hexagone et la région Bourgogne. Le paysage se transformera en une vaste pénéplaine appelée pénéplaine post-hercynienne  ou antétriasique. C'est pendant cette période que remonte par gravitation, les granites qui forment les massifs du Morvan, l'axe du Charolais, ... et que les dépôts organiques provenant de la décomposition de la végétation (arbres, de fougères,...) et des animaux (poissons, reptiles, ...) présents  dans les marais et les rives des torrents seront  enfouis sous les sédiments détritiques dans les bassins sédimentaires à l'abri de l’oxygène. Ils se transformeront en charbon et schistes bitumineux ( Bassins houillers de Blanzy-Montceaux, schistes bitumineux d'Autun).

Affleurements du socle ancien de nos jours.
Surélevé au Cénozoïque lors de l'orogenèse alpine, débarrassé de sa couverture sédimentaire mésozoïque par glissement et érosion,  le soubassement hercynien apparait actuellement à l'affleurement en certains points du massif  du Morvan appendice septentrional du Massif central, dans  le Charolais, dans les monts du Beaujolais dont la région viticole est rattachée à la Bourgogne viticole.  Dans les monts du Mâconnais et le reste de la région Bourgogne,  le socle ancien reste enfoui à des profondeurs variables sous les sédiments marins mésozoïque et détritiques déposés à l'ère Cénozoïque.

 

ÈRE MÉSOZOÏQUE (- 245 Ma à – 65 Ma)  

Période de transgressions - Dépôt de sédiments marins. Formation des terrains sédimentaires argilo-calcaires
Au cours de l'ère Mésozoïque, après une période de sédimentation continentale détritique au début du Trias, la région Bourgogne va connaitre une longue période de sédimentation marine durant laquelle  en fonction des lieux, des profondeurs marines, des organismes vivants dans la mer (coraux, algues, mollusques, ...) vont se déposer des matériaux de nature différente qui se transformeront au cours du temps par diagenèse en roches: grès, argiles, marnes,calcaires.
De grandes épaisseurs de sédiments vont recouvrir le socle ancien, ils constituent actuellement les terrains sédimentaires qui forment le sous-sol de la région Bourgogne.  L'ensemble des vignobles de Bourgogne est implanté sur ce soubassement argilo-calcaire.

Trois grands cycles d'avancée des mers en Bourgogne au Mésozoïque
Chaque cycle de transgression commence par une avancée des mers et se termine par une régression, un retrait complet.

Le premier cycle commence au Trias moyen et se termine à la fin du fin Jurassique (- 240 Ma, - 135 Ma)
Le Trias première période du Mésozoïque commence par une sédimentation détritique identique à celle du Permien (grès du Trias). Ce n’est qu’au Trias moyen (- 240 Ma) que commencent  les premières invasions marines. La mer, venant des domaines germaniques et alpins, atteint la Bourgogne. seuls quelques îlots vont rester émergés. La sédimentation devient marneuse et calcaire, on note la présence de nombreux organismes marins. La fin du Trias est marqué par des dépôts évaporitiques: dolomie, sel et gypse qui se forment par précipitation dans les faibles profondeurs marines et par évaporation dans les lacs salés de la région soumis à un climat très chaud.
Au Jurassique inférieur (- 205 Ma) la transgression marine s’accentue et pénètre d'avantage vers le Bassin de Paris. Au Jurassique supérieur (- 154 Ma à – 135 Ma),  la mer recouvre  toute la Bourgogne, y compris  le Morvan, le Beaujolais, le Charolais. A la fin du Jurassique supérieur à l'étage  du Portlandien (– 141 Ma), la mer se retire de la région. Cette régression qui affecte également le Bassin de Paris porte le nom de régression purbeckienne.

Le second cycle s'étale du début à un peu avant la fin du Crétacé inférieur 
La transgression du Crétacé inférieur commence vers - 130 Ma et se termine vers - 108 Ma. L'avancée de la mer sur la région forme un golfe marin qui s'avancera sur la Bourgogne jusqu'au delà de Joigny et  sur la bordure de la Champagne jusqu'à Bar-sur-Seine. Ce golfe deviendra ensuite un bras de mer reliant les eaux venant du  Jura à celles le Bassin de Londres tout en traversant le Bassin de Paris. A la fin du Crétacé inférieur suite à des déformations la mer se retire de la région Bourgogne.

Le troisième cycle a lieu au Crétacé supérieur

Au Crétacé supérieur (- 96 Ma à - 65 Ma), la mer envahit le Bassin parisien, la région Bourgogne et  le Nord-Est du Massif Central. Des calcaires, des argiles, des marnes, de la craie vont se déposer. Ces roches restent peu présentent sur la région. A la fin du Crétacé  la mer se retire définitivement de la Bourgogne.

(Voir également rubrique : Histoire géologique du Bassin parisien)

 

A savoir

- De profondeur variable selon les périodes, les niveaux marins resteront faibles au plus quelques dizaines de mètres de profondeur. 
- L'épaisseur importante des sédiments déposés dans ces mers peu profondes, qui sera de l'ordre de 6oo m au Jurassique  s'explique par un phénomène de subsidence du à l'enfoncement du fond marin : les couches de sédiments vont  s’enfoncer sous leur poids.

- Les principales roches sédimentaires (argiles , calcaires) issues des différents sédiments déposés sur la région se retrouvent sous les noms suivants : argiles micacées de l'Auxois, calcaire à Gryphées, calcaire à entroques, calcaire de Comblanchien, calcaire récifaux de l'Yonne, Oolite blanche de Bourgogne...

- Exemple d'une série sédimentaire représentation des transgression marines. Elle est observable en coupe au pied des roches de Solutré et de Vergisson dans le Maconnais. Les différentes couches observables qui composent ces deux  roches ont été déposées par les mers à différents étages du Jurassique. Du bas au sommet, on trouve:

  • Des marnes (carbonates riches en argile) déposées au Jurassique inférieur (Lias) sur lesquelles sont implantées les vignes.
  • Au dessus, un calcaire argileux déposé au Toarcien que l'on désigne sous le nom de marnes du Toarcien qui porte une végétation calcicole.
  • Puis  un calcaire bioclastique constitué de nombreux fragments d'organismes fossiles. Il s'est déposé à l'Aléanien.
  • Suit un calcaire datant du Bajocien appelé calcaire à entroques. Il porte une végétation abondante.
  • Et au sommet, un calcaire bioclastique à polypiers (coraux) datant du Bajocien.
Solutré-Pouilly - Roche de Solutré. Indication des strates de marnes et calcaires constituant le relief. Michel CRIVELLARO

Solutré-Pouilly - Roche de Solutré. Indication des strates de marnes et calcaires constituant le relief.

 

ÈRE CÉNOZOÏQUE (- 65 à - 1.8 millions d'années)

Formation du relief actuel.

A l'Oligocène (34 Ma à 23 Ma),  les fortes poussées de la  plaque africaine à l'origine de l'orogenèse alpine diminuent, une période dite de relaxation s'installe. Les contraintes de collisions s'estompent.  Cette phase de détente va entrainer la formation d'un rift nord-sud au cours duquel  de grands blocs s'enfoncent lentement le long des failles existantes pour donner naissance aux fossés d’effondrement de l'Alsace,  de la vallée de la Saône et de la Bresse, de la vallée de la Grosne, du Bas-Dauphiné et plus à l'ouest des Limagnes (vallées de la Loire et de l’Allier). Dans ces bassins d'effondrement très profonds, les rivières vont déposer des sédiments détritiques (plus de 1000 mètres par endroits dans le bassin de la Saône). Par contrecoup, les bordures des bassins d'effondrement se relèvent, c'est pendant cette période également que le seuil de Bourgogne se soulève.

Au Miocène (23 Ma à 5 Ma), après la phase de détente précédente,  le soulèvement alpin atteint son paroxysme, entraînant la surrection des massifs cristallins et le plissement des zones externes des Alpes. Ce mouvement tectonique (poussée de la plaque africaine) se répercute sur l'ensemble de l'hexagone. La  bordure orientale  du Massif central  se soulèvent. Une activité volcanique se développe dans le Massif central (volcans d'Auvergne, des Limagnes, supervolcan du Cantal qui donnera naissance au massif du Cantal). 

La formation des Alpes soulève progressivement l'ensemble du Massif central : la partie orientale du Massif central se relève et se fracture. Les roches sédimentaires qui la recouvre sont érodées, emportées par les eaux de ruissellement et laissent affleurer les roches magmatiques qui remontent des profondeurs. Un ensemble de collines parallèles se mettent en place et donnent naissance aux monts du Beaujolais granitiques, aux monts du Mâconnais qui moins soulevés gardent leur couverture sédimentaire et l'axe du Charolais. Sur les pentes de ces reliefs qui ont perdu ou non leur couverture sédimentaire mésozoïque sont implantés les vignobles du Beaujolais, du Maconnais et de le côte chalonnaise.
L'activité tectonique et magmatique dans la région est importante. Le Morvan affecté par la poussée des Alpes en formation, se soulève. Les failles d'origine hercynienne sont réactivées. Le faisceau de failles aux orientations croisées va découper les différents terrains de la région  en blocs, en gradins qui vont se positionner en marches d'escalier vers la plaine de la Saône et former les reliefs de la montagne, de l’arrière Côte et de la Côte. Sur la Côte, le soulèvement moins important a permis de conserver la couverture sédimentaire. Les gradins de la Côte portent les vignobles des grands crus de Côte de Nuits et de la Côte de Beaune, ceux de l'arrière côte :les vignobles des Hautes Côtes. Le sous sol de ces terrains sont constitués de matériaux datant du Jurassique moyen et supérieur. Trop haute , la montagne ne porte pas de vignobles.

Au Pliocène (5 Ma à 1.8 Ma),  la collision de la plaque africaine et de l’Europe se poursuit, les Alpes continuent leur orogenèse. Le contrecoup de la tectonique alpine entraîne un  soulèvement du Bassin parisien. Les bordures du Bassin parisien vont se soulever sur une hauteur qui varie entre 100 et 200 m, d'est en ouest. Le pendage va favoriser un réseau hydrographique qui va rapidement éroder et déblayer les terrains meubles, argileux et sableux.

Au  nord et au nord-ouest du Morvan, sur le territoire du Bassin parisien le relief de côte ou cuesta se dessine, c'est au niveau de la Côte des Bars que l'on trouve les terrains sédimentaires qui portent  vignobles de Chablis et de L’Auxerrois qui font partie du vignoble de Bourgogne.

 Au fur et à mesure des soulèvements, les cours d’eaux vont creuser les vallées. Les eaux de ruissellement et  l’érosion vont sculpter les versants constitués de roches sédimentaires (calcaires durs, et marnes tendres).

Le paysage actuel se façonne.

ÈRE QUATERNAIRE (- 1.8 Ma à - 10 000 ans)
Le Quaternaire est marqué par une série de grandes glaciations qui portent les noms de Günz, Mindel, Riss et Würm Pendant cette période glaciaire, la Bourgogne n'est pas recouverte par les glaciers qui s'avancent sur le Jura, les Vosges, la Vallée du Rhône..., mais connait des conditions climatiques péri-glaciaires froides et pluvieuses qui vont creuser la couverture sédimentaire et poursuivre le travail amorçait à l'ère précédente avec le creusement de vallées, de combes et la formation de nombreuses collines particulièrement bien drainées. Les cours d'eau de l'époque très puissants vont charrier des sables calcaires, des galets, des roches calcaires, des arènes granitiques  qui finiront leur course  en formant les cônes de déjection à l'image des cônes de déjection que l'on trouve en Côte de Beaune à Gevrey-Chambertin, Brochon et en Côte de Beaune à Aloxe-Corton. De Beaux vignobles sont implantés à la base de ces reliefs. 

 

LA BOURGOGNE VITICOLE

 

Vignobles de Maranges - © M.CRIVELLARO

En Bourgogne, le vignoble  est installé principalement sur des sols argilo-calcaires relativement minces, d'âge jurassique.

 On distingue trois grandes régions viticoles:

  • le bassin sédimentaire de Paris qui porte les vignobles de l'Yonne (vignobles de Chablis, de l'Auxerrois, du Tonnerois, Vézelay et du Chatillonnais).
  • la Côte qui longe le bassin d’effondrement de la Bresse et le socle cristallin du Morvan et qui portent les vignobles de la Côte d'Or et de la Saône et Loire: (Vignobles de la Côte-de-Nuits, de la Côte-de-Beaune, de la Côte Chalonnaise et du Mâconnais).
  • les collines paléozoïques et granitiques du Beaujolais premiers contreforts du Massif central qui portent les vignobles du Beaujolais. Administrativement , le Beaujolais ne fait pas partie de la Bourgogne ; mais il est intégré à la Bourgogne viticole. On rattache également aux vignobles de Bourgogne, les vignobles des Coteaux du Lyonnais.

Plus d'informations dans la page : (Le vignoble de Bourgogne rubriques Géologie Pédologie, Paysages)

 

Le climat

Le climat est de type semi-continental, avec de nombreuses variantes selon l' exposition des versants. La surrection alpine et le réseau de failles a découpé la région Bourgogne  en collines aux orientations multiples. Le climat est variable d'une parcelle à l'autre, on est en présence de nombreux microclimats.